Daniel
Jeanneteau doit partir au Japon plusieurs mois. Pierre
Duba rêvant du voyage, lui propose de correspondre
chaque jour et de décrire ce qu'il voit, ce qu'il
fait. Il lui répondra par des planches de bande
dessinée improvisées chaque jour...
Ainsi
commence Kyôto/Béziers, deux carnets traçant,
plus que la vie de l'un à Béziers où
celle de l'autre à Kyôto, l'étonnante
liberté qu'autorise la distance. Maurice Blanchot
dit, au sujet de l'amitié, que la distance est
la condition de l'échange. Durant ces quelques
mois, à la fois trop courts
et déployés en une infinité d'instant,
les deux auteurs ont été proche comme jamais
auparavant. La nuit partagée comme la matrice de
leurs rêves (toujours l'un veillait pendant que
l'autre dormait), ouvrait une intériorité
aux dimensions du monde.
|