"L'Absente"
est un livre qui exprime la dimension relative du
monde.
Les figures représentées sont simplement humaines
sans identification sociale. Elles se déplacent
dans un espace où les repères sont en mouvement.
Ces pertes d'identification ouvre une fenêtre sur
l'intériorité des personnages et du lecteur. Le
déplacement et la vitesse du train nous renvoient
à une sensation de perte, et de perdition. Ainsi,
apparition et disparition dans un même instant dans
toute chose nous renvoie à une mémoire collective
et universelle, un état de conscience où la mort
est inhérente à la vie.
"L'Absente" pose la question de l'innommable,
ce pour quoi il n'y a pas de sens, pas d'explication,
pas de raison. Elle nous renvoie à la subjectivité
de notre vision du réel. Au travers d'un point de
vue en mouvement (être dans un train), elle développe
une métaphore entre le voyage en train et le mouvement
de la vie. Le mouvement physique du train qui nous
fait appréhender le réel (paysage) d'une façon particulière
en révèle la subjectivité et le caractère éphémère,
accentué par la vitesse, de même que notre vision
du réel se transforme dans le mouvement de la vie
de la naissance à la mort.
Cette histoire a été rêvée et écrite en grande partie
dans la gare de Béziers où Pierre Duba allait dessiner
régulièrement.
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